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03/01/2008

Monsieur le Sous Préfet

Pour bien commencer l’année, et parce que, en bon français que nous sommes, nous avons une fâcheuse tendance à toujours énoncer ce qui ne va pas et à passer sous silence ce qui va bien, je tiens aujourd’hui à remercier et à rendre hommage à Monsieur Bernard Huchet Sous-Préfet de Béziers.

Demeurant sur une étendue de 121 hectares de bois et garrigues, limitrophes avec deux communes, depuis six ans, pendant six mois de l’année, trois fois par semaine, sans compter les ponts et jours fériés, je suis en butte aux désagréments perpétrés par la chasse.

Les meutes de chiens traversent la propriété de l’aube au crépuscule, sans rappels des piqueurs, le tout agrémenté des coups de fusil et des aboiements de mes huit chiens ulcérés par les clochettes et les menés de leur congénères. Certains chasseurs d’ailleurs doivent prendre leurs chiens pour des chèvres ou des vaches vu la taille des dites clochettes!!!...

Outre que je tienne mes chiens enfermés les jours de chasse pour éviter des problèmes supplémentaires, je ne peux travailler, il m’est impossible de faire une consultation téléphonique de coaching ou de voyance au milieu de ce tintamarre.

Je vous passe toutes mes tribulations avec ce monde de la chasse, cela fera l’objet d’autres billets…

Je suis anti-chasse, mais consciente des dégâts perpétrés par les sangliers sur les vignes et respectueuse d’une tradition séculaire, j’ai essayé de trouver un compromis… J’y ai passé du temps de l’énergie… En vain, la gentillesse est assimilé a de la faiblesse.

Au stade « femme au bord de la crise de nerfs », j’ai décidé de faire appel à un garde chasse. Un homme qualifié, convivial, aimant la nature et les animaux, ayant la carrure physique et morale, et des exigences financières pouvant convenir à la Duchesse à la bourse plate…

Je l’ai trouvé, des allures de mousquetaire, un franc parlé chantant, un puriste, tout en rigueur et intégrité… Bref l’homme de la situation.

Mais ce n’est pas si simple… D’autant moins que ces messieurs les chasseurs ont mobilisé tout le département contre cette vilaine-méchante Duchesse qui veut faire respecter son droit de propriété, droit au travail, et sa tranquillité...

Z’ont pas lésiné, la fédération des chasseurs, Monsieur le Sous-Préfet, Monsieur le Procureur de la République, tous ont été avisé…

« Certes le droit de propriété existe et nous le respectons, mais pas dans des conditions arbitraires au détriment des chasseurs… », « Nous craignons fortement ne pouvoir contrôler l’amertume et la légitime colère de nos chasseurs… des débordements de territoires ou d’attitudes sont toujours possibles. ».. Écrit par le président d’une diane de chasse… Si si j’ai l’original !!!...

De plus les bougres se sont bien vantés auprès de qui voulait l’entendre que je devrais courber l’échine, l’un des chasseurs étant « à tu et à toi » avec les grandes instances et les politiques du département.

J’ai décidé de ne pas faire cas de tout cela et de suivre la procédure normale, forte de mon bon droit et confiante dans le fait que ma démarche serait perçue selon mes intentions on ne peut plus pacifiques. Me disant qu’en temps voulu et si nécessaire, j’userais des mêmes procédés.

J’ai eu raison de faire confiance à la probité et au bon sens et de Monsieur le sous-préfet Bernard Huchet. J’ai reçu au courrier l’arrêté préfectoral concernant la nomination du « mousquetaire » en tant que garde chasse et garde particulier. Il ne lui reste plus qu’à aller prêter serment au greffe du tribunal et à se présenter à la gendarmerie locale, pour pouvoir officier.

Merci donc Monsieur le Sous Préfet de votre compréhension, de votre confiance, merci de rester impartial et de veiller au bon droit et au bien être de vos concitoyens.

04/01/2006

Lettre ouverte à la Diane de Pierrerue

Messieurs,

En tant que responsables de la Diane de Pierrerue je tiens à porter certains faits à votre connaissance afin que vous y mettiez, immédiatement, un terme, faute de quoi je n’hésiterais pas à prendre les dispositions qui s’imposent.

Monsieur A. chassant sous l’égide de votre Diane, est venu il y a quinze jours chercher un chien qui s’était réfugié au Crouzet, ce monsieur s’est permis de laisser entendre que nous étions soupçonnés d’avoir pris l’un des chiens de la Diane, il a également brandi le spectre de l’intervention de ses amis gitans, menace qu’il a réitéré avant-hier à Monsieur L., ainsi que celle de s’en prendre à mes chiens.

Tous les chiens qui viennent au domaine sont nourris et abreuvés en attendant que leur propriétaire, que nous avertissons, vienne les chercher et le nécessaire est fait pour éviter tous problèmes avec mes propres chiens. Nous prenons certainement davantage soin de ces animaux que certains chasseurs.

Je suis outrée que quiconque puisse nous soupçonner de maltraitance envers un animal ou puisse penser que par mesquineries envers les chasseurs nous puissions nous en prendre à la gente canine. Mais ne juge t-on pas les autres selon soi-même ?

Quand aux menaces de ce monsieur, d’une part s’il pense m’impressionner c’est en vain, gitan ou autre, il serait bien surpris du résultat d’une telle démarche. Avant de s’attaquer à quiconque il est judicieux de s’informer sur la personne. Je m’interroge, d’autre part, sur le besoin de recourir à l’aide d’une troupe en face de deux personnes dont une femme, quel courage !!!...

        Ceci dit je ne tolère pas ces menaces. J’attends des excuses, je suis à la disposition de ce monsieur et de vous-mêmes pour régler sans délai ce différent, faute de quoi je serais amener à penser que vous cautionnez cette attitude, et devrais agir en conséquence.

        En ce qui concerne mes chiens, les deux gardiens males ne quittent pas les lieux sans être accompagnés. Les trois femelles qui battent la campagne sont totalement inoffensives, hors de la maison, et se joignent régulièrement aux marcheuses du troisième âge qui prennent la piste et sont ravies de leurs présences. J’ai les attestations de quatre d’entre elles à ce propos.

      Si il devait arriver le moindre problème à l’une de mes chiennes, les associations de protection des animaux se feront un plaisir de m’épauler dans une procédure que je mènerais avec l’ampleur que peut donner le recours aux médias. Et je ne manquerais pas bien sure de relater les dires de Monsieur A.

        Pour finir mon laxisme concernant vos incursions répétées sur mes parcelles du versant de la Bosque ne vous autorise en aucun cas à empiéter sur le reste du domaine. Je vous rappelle que, par référence cadastrale, le ruisseau de Chabardes fait la limite des communes de Prades sur Vernazobre et de Pierrerue et par le fait de votre territoire de chasse. Je tiens à ma tranquillité et à celle de mes chiens, je ne ferais aucun compromis sur le sujet. Je vous réitère donc ma demande de faire respecter les limites de ma propriété. Les rôles seraient inversés il y a belle lurette que vous m’auriez mise au tribunal. N’abusez pas de ma volonté de maintenir de bonnes relations de voisinage, en me poussant à des agissements que vous ne pourriez que regretter.

Dans l’attente, veuillez agréer, Messieurs, mes sincères salutations.

Pour information :

- Copie de ce courrier sera envoyé ce jour à mon avocat Maître C.

- Sous huitaine, et sans contact de votre part, le même courrier sera remis en mairie, à la gendarmerie, à la fédération de la chasse de l’Hérault, et aux sociétés de protection des animaux, ce en préambule aux suites à donner.

- Je me réserve également le droit de me porter partie civile dans tout dossier en cours contre votre Diane.