04/01/2006
2006 commence bien....
Une nouvelle année me semble toujours porteuse d’espoir et de changements bénéfiques, mon optimiste naturel veut y croire…
Quelques jours suffisent à ma crédulité pour avoir la preuve du contraire.
Il faut commencer l’année par une lettre recommandée et le constat de la bêtise de certains.
Le Crouzet s’étend sur 130 ha de bois et garrigue, nulle clôture ou barrière, je n’ai pas l’instinct de propriété et laisse aux promeneurs et autres ramasseurs de champignons le droit de profiter des lieux tant qu’ils respectent l’environnement en ne semant pas leurs détritus, (ce qui malheureusement arrive trop souvent), et qu’ils respectent ma tranquillité en ne s’approchant pas de la maison, évitant ainsi tous problèmes avec mes chiens.
Mais il y a les chasseurs…
Pour préserver ma qualité de vie, ne pas léser les chasseurs du crû qui chassent depuis des générations sur le Crouzet, limiter aussi les dégâts que font les hordes de sanglier, j’ai établi un bail de chasse avec la Daine de Prades et de Berlou.
Un week-end sur deux ces messieurs viennent chasser une journée, en contre partie de quoi j’ai un sanglier avant Noël pour le plus grand plaisir de mes invités et du mien bien sure.
Aucun problème avec les chasseurs de cette Diane, puristes sympathiques, respectueux des conventions établies, je suis avertie quelques jours avant le jour de chasse, des panneaux préviennent les éventuels promeneurs qu’une chasse est en cours, absolument rien à redire, et je suis ravie de constater que tout se passe dans le respect de chacun et en bonne intelligence.
Ce qui n’est pas le cas avec tous.
En montant la piste sur une colline en vis-à-vis du Crouzet, le hameau de la Bosque, deux familles y vivent.
Les C. trois générations de viticulteurs sans histoires.
Les S. Monsieur, procédurier dans l’âme, fondateur de la Diane de Pierrerue.
Le fonctionnement est simple petit propriétaire, il vend des cartes, des actions de chasse, à des chasseurs du Tarn. Juteux créneau, avec tous les à côtés générés par cette activité, ce dans une joyeuse illégalité et de notoriété publique, mais à priori passé dans les coutumes et us.
Je me fiche royalement de ce que fait ce Monsieur tant qu’il ne m’est pas source de nuisance. Hors n’ayant pas suffisamment de territoire, il empiète allégrement sur celui des autres. Si cela reste dans la limite du raisonnable je tolère. Bien que chaque fin de semaine il faille patrouiller pour canaliser le flux, c’est qu’ils finiraient pas camper dans mon jardin les bougres.
Chaque chien de la meute porte une cloche, dont certaines orneraient mieux le poitrail d’une vache, je vous laisse imaginer le raffut… Qui rend mes propres chiens fous et font qu’ils passent leur temps à aboyer… Je les ferme à la maison pour éviter qu’ils aillent attaquer les chiens de chasse. Un berger du causasse et quatre berger allemand, plus trois chien-chien à sa mémére, les plus hargneux, ça pourrait vous en faire des dégâts. En fin de journée c’est « femme au bord de la crise de nerf ».
Chaque jour de chasse amène des chiens égarés, que j’accueille avec croquettes eau et caresses, quelque fois les premiers soins en attendant le propriétaire que j’ai joint grâce au N° indiqué sur le collier que j’ai délesté de la clochette bien sure.
Opportunité de contacts conviviaux avec les maîtres ravis de retrouver leurs chiens.
Là encore il y a quelques irascibles, rares tout de même, et étonnamment issus de cette fameuse Diane. Ils profitent de l’occasion pour me faire part de leurs griefs contre mon attitude restrictive à leur égard.
Je suis d’un naturel paisible, patient et tolérant, trop souvent avocat de la défense me disent mes amis et fuyant surtout lâchement, je l’avoue, les conflits. Il ne faut cependant pas me mettre en colère car si je suis longue à la détente une fois que je suis partie plus rien ne m’arrête et ça déménage….
Cela fait deux week-ends que je suis en butte à une personne qui n’hésite pas à me menacer en récupérant son chien. Une fois bon… La fatigue, le case croûte trop arrosé etc… Je passe, mais deux là non, il n’y en aura pas trois.
Après une explication verbale qui a faillie en venir aux mains j’ai pris le clavier.
Voici la teneur de ce courrier qui devient lettre ouverte aux chasseurs de la Diane de Pierrerue.
11:15 Publié dans Coup de g... | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Vignes et vins
Commentaires
courage, chère Duchesse, la chasse aux sangliers sera fermée le 15 janvier!
oh, comme j'ai bien connu ce genre d'histoire...
Écrit par : Iris | 05/01/2006
Je n'en doute pas, c'est monnaie courante semble t-il…
Mais il y a des limites à la gentillesse et à l’envahissement.
Écrit par : la duchesse | 10/01/2006
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