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03/07/2005

Le Carignan

Il est difficile de dire depuis quelle époque le Carignan a été implanté dans le vignoble méditerranéen. Probablement venu d'Espagne au XIIe siècle, On trouve sa trace tout d’abord dans les Pyrénées-Orientales puis dans l'Aude. LHérault, le Gard et enfin la Provence l’adoptera aussi.


Le Carignan se plaît dans les sols maigres, argileux, schisteux. Il ne craint ni le froid de l'hiver ni les gelées blanches. Toutefois, c'est près du littoral méditerranéen que ses fruits mûrissent le mieux.


Cépage vigoureux, il est cependant très sensible aux maladies, oïdium, mildiou, vers de la grappe. La pourriture grise envahit très rapidement ses fruits à maturité. Les grappes sont assez grosses, compactes, et les grains sont d'un noir bleuté, à peau épaisse et astringente. Leur jus est sucré, incolore, un peu fade.


Il donne des vins très différents, des vignes de coteaux produisent 30 à 50 hl/ha, et font des vins concentrés, colorés, pleins de corps et de saveur qui, ont un vieillissement surprenant. En plaine, il peut atteindre des rendements incroyables, près de 200 hl/ha, mais produits alors des vins des plus médiocres.


Traditionnellement cultivé dans les départements du sud-est de la France, les plantations sont en régression depuis une vingtaine d'années, mais c'est toujours le premier cépage de cuve français avec 200 000 hectares en culture essentiellement dans le Languedoc-Roussillon, la vallée du Rhône, la Provence et la Corse.


Certains viticulteurs tentent, avec bonheur, de redorer le blason du Carignan, mais ce sera le sujet d’un prochain billet.

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